Cours 1 : Stockage de l’information
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Université Paris Nanterre
Même si un document numérique n’a pas forcément de support matériel immédiatement évident (ou en tout cas aussi évident qu’un document non-numérique), il faut bien à un moment que l’information existe quelque part dans la réalité.
L’information a donc besoin d’un support pour son stockage. Et ce support doit évidemment être manipulable par une machine.
L’objectif de ce cours c’est de voir comment on fait ça.
Les premières apparitions de support d’information manipulables par des machines :
Les premiers support de stockage d’information sont des cartes en papier rigide, percées de trous, utilisées pour configurer des métiers à tisser.
Leur première usage documenté est dû à Basile Bouchon, en 1725, et leur première usage complètement automatisé est breveté par Joseph Marie Jacquard en 1804.
Les « métiers Jacquard » fonctionnent à l’aide d’une grille de crochet sur laquelle on presse les cartes.
Cette opération peut être faite sans intervention humaine, ce qui accélère considérablement la mise en place des fils et permet de réaliser des motifs complexes, très difficiles à obtenir auparavant.
Ce principe, et les formats de cartes restent encore utilisés aujourd’hui, même s’ils sont remplacés par des machines entièrement électroniques.
Partant de cette idée, d’autres usages apparaissent pour les cartes perforées :
Un ordinateur fonctionne à l’aide de signal électrique. Il existe différentes manière de convertir l’information d’une carte perforée en signal :
Le système binaire : au tableau !
En parallèle, en 1877 Thomas Edison et Charles Cros inventent indépendamment le phonographe : une machine qui permet de reproduire des sons à l’aide d’une membrane mobile actionée par un stylet lisant un cylindre (de métal ou de cire) gravé.